Comme vous le savez, la cybersécurité est un domaine complexe qui prend de plus en plus de place dans les entreprises et institutions. La menace n’a d’ailleurs jamais été aussi forte qu’aujourd’hui : une situation qui change fortement le paysage professionnel des RSSI (Responsables de la Sécurité des Systèmes d’Information)

À leurs débuts, ces experts étaient pourtant craints par de nombreux cadres dirigeants. Ils étaient par conséquent souvent relégués au second plan, et peu écoutés. Mais, que s’est-il passé pour que leur rôle devienne aussi important à notre époque ? De “casse-pieds” à “partenaires stratégiques”, découvrez l’évolution du RSSI avec Fidens!

Le RSSI dans les années 90 : un professionnel sous-estimé

Le poste de RSSI est né au milieu des années 80, mais celui-ci n’a réellement commencé à se développer qu’au cours des années 90 et 2000, en parallèle de l’apparition des réseaux informatiques. Il faut rappeler que, les premières années, son rôle n’était pas encore bien défini puisque les risques restaient alors peu fréquents. Au fil des années, les virus informatiques se sont néanmoins très vite répandus sur le Web, ce qui a permis d’apporter une nouvelle dynamique au métier.

À cette période, le RSSI restait malgré tout cantonné aux grandes entreprises, ou à des sociétés très spécifiques (manipulation de données sensibles, etc.), puisqu’elles étaient les seules à en ressentir le besoin, mais aussi à disposer de moyens financiers suffisants pour faire appel à lui. À ses débuts, le RSSI était souvent perçu comme un professionnel “alarmant” et “trop négatif”, car la cybersécurité était encore très sous-estimée, alors qu’il était en réalité un “héros incompris” dans un monde peu enclin à l’accueillir. 

Les missions du responsable de la sécurité des systèmes d’information étaient par ailleurs très limitées puisqu’il mettait simplement en œuvre le processus de sécurité déterminé en amont, ce qui lui donnait plutôt une position de “gardien” que de “stratège”.

Comment s’est transformé le rôle du RSSI au fil des années ?

Le métier du RSSI s’est progressivement transformé des années 90 à aujourd’hui, tandis que les cyberattaques se développaient à travers le monde. Au fil de sa transformation, le RSSI a fini par obtenir un poste stratégique dans les plus grandes entreprises, mais aussi au sein de plus petites structures (PME, institutions publiques, etc.). Découvrez toute son évolution professionnelle avec Fidens!

Une meilleure considération du métier de la part des dirigeants

Plusieurs phénomènes ont fait du RSSI, un acteur incontournable de la sécurité. Parmi ces causes, nous pouvons bien évidemment relever l’évidente multiplication des cyberattaques dans le monde, ainsi que leur sophistication croissante. DDoS, phishing, rançongiciel, MITM… Ces attaques prennent désormais de nombreuses formes. Face à cette situation, le rôle du RSSI a fini par être mieux compris par les autres professionnels qui le voient aujourd’hui comme un acteur essentiel au sein de l’entreprise.

Il faut par ailleurs noter que l’intelligence artificielle a apporté un second souffle aux cyberattaques depuis quelques années. Avec cette innovation, les menaces s’avèrent aujourd’hui plus complexes et difficiles à contourner. De nos jours, les cybercriminels savent en effet parfaitement comment exploiter l’IA à leur avantage pour cela, ce qui représente un nouveau défi pour les RSSI en charge de la sécurité des systèmes d’information ! 

Du côté des entreprises, ce professionnel est maintenant écouté, même si ses recommandations entraînent parfois quelques contraintes supplémentaires pour les organisations puisqu’il faut généralement revoir certains processus en place, créer des temps de sensibilisation à la cybersécurité (formations, etc.) ou encore investir dans de nouveaux équipements informatiques coûteux.

Plus de moyens accordés à la cybersécurité

Mieux considéré, le RSSI dispose également de plus de moyens pour agir. Face à la menace grandissante en termes de cybersécurité, les entreprises sont désormais plus enclines à augmenter leur budget dans ce secteur essentiel. De quoi augmenter la puissance d’action du RSSI.

En revanche, certaines de leurs missions continuent de rencontrer quelques barrières, notamment du fait de méfiances durables (Est-ce que cela est bien nécessaire ?). Avant d’accorder de nouveaux moyens financiers, nombreux sont les cadres dirigeants à reconsidérer l’utilité d’un tel travail ou à refuser certaines demandes faites par les RSSI.

Les nouveaux défis du RSSI et ses missions

En dehors de la sophistication des cyberattaques, les RSSI font aussi face à un durcissement des réglementations sur le Web depuis quelques années, et ce, partout dans le monde. De NIS 2, en Europe, à la loi américaine HIPAA, ils doivent par conséquent effectuer une veille constante pour rester à jour dans ce domaine.

Si un RSSI sur deux se dit “stressé” par son métier, c’est d’ailleurs en grande partie à cause de l’augmentation de ces réglementations, à l’international. Pour des questions de conformité, le RSSI doit par conséquent réaliser des manœuvres toujours plus minutieuses afin d’éviter de tomber dans l’illégalité par inadvertance.

Le RSSI aujourd’hui : un véritable leader stratégique !

Comme nous l’avons vu précédemment, le responsable de la sécurité des systèmes d’information joue un tout autre rôle aujourd’hui. Des années 90 à notre époque, le RSSI a vu ses missions évoluer, pour plusieurs raisons. 

Il bénéficie aussi d’une meilleure considération de la part des cadres dirigeants, de plus de moyens (financiers, techniques, humains, etc.), tout en faisant face à de nouveaux défis professionnels. Ses responsabilités se sont par conséquent largement étendues, ce qui lui a permis de voir s’ouvrir les portes de toutes les entreprises (PME, ETI, etc.).

Si son rôle est désormais considéré comme étant pleinement “stratégique”, c’est parce qu’il ne se contente plus d’appliquer un processus de sécurité déterminé en amont. Aujourd’hui, le RSSI est aussi le garant des politiques de sécurité. Il travaille en gestion des risques, il s’implique dans la direction, il informe les cadres dirigeants et collabore avec les responsables de chaque département, il supervise la mise en conformié et bien plus encore.

En termes de cybersécurité, il est devenu un élément incontournable et beaucoup font maintenant appel à lui pour se protéger des menaces grandissantes, en France et ailleurs. Le contexte géopolitique peut, lui aussi, accentuer sa popularité puisque les attaques augmentent souvent avec les instabilités mondiales. Ce métier risque par conséquent de continuer à prendre de l’ampleur à l’avenir !

Confrontées à la complexité croissante des systèmes d’information, couplée à la hausse des cybermenaces, les entreprises ont des besoins métiers spécifiques en termes de responsabilité de la sécurité des systèmes d’information. Pour relever les nouveaux défis liés au développement du numérique, une étroite collaboration entre les directeurs des systèmes d’information (DSI) et les responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) semble primordiale.

Si le RSSI et le DSI sont parfois confondus, les deux postes poursuivent, en réalité, des objectifs différents bien que complémentaires. Missions, rôles, responsabilités… Nous faisons le point sur les avantages d’une collaboration stratégique entre ces deux métiers.

DSI et RSSI : quel est le rôle de chacun ?

Au sein de certaines entreprises, le DSI joue aussi le rôle de RSSI. Avec l’évolution des défis liés à la cybersécurité, cette tendance paraît, elle aussi, évoluer. Le directeur des systèmes d’information et le responsable sécurité des systèmes d’information sont, en effet, deux métiers distincts aux missions complémentaires. 

Quelles sont les missions du DSI ?

Le directeur des systèmes d’information est en charge de la supervision de l’ensemble des systèmes d’information et des réseaux d’une entreprise. Son but est ainsi de pouvoir aligner les technologies avec les besoins métiers et les objectifs stratégiques de l’organisation.

Plusieurs missions lui sont de fait confiées : 

  • Gérer les infrastructures IT (serveurs, réseaux locaux ou étendus, équipements de stockage…) ;
  • Proposer un support aux différents départements de métiers via des outils technologiques adaptés (messagerie, CRM, plateformes collaboratives…) ;
  • Conduire des projets de transformation numérique pour assurer la modernisation des processus ;
  • Être en mesure de gérer le budget qui lui est alloué (évaluation des besoins, planifications et justification des dépenses).

Quelles sont les missions du RSSI ?

Le responsable sécurité des systèmes d’information est, lui, comme son nom l’indique, le garant de la sécurité des SI. Il est ainsi le responsable de la protection des données, mais aussi des actifs matériels et des collaborateurs face aux menaces liées à la sécurité informatique.

Ce sont quatre missions principales qui lui sont assignées : 

  • Gérer les risques liés à la sécurité (état des lieux, audits, stratégies, actions correctives…) ; 
  • Instaurer des politiques de sécurité conformes aux normes en vigueur ;
  • Former et sensibiliser à la culture de la cybersécurité auprès de l’ensemble des métiers et des fonctions de l’entreprise ;
  • Surveiller et réagir face aux incidents de sécurité pour en minimiser l’impact sur les activités de l’organisation.

Deux profils de métier aux fonctionnalités distinctes

Si le DSI porte parfois la double casquette en jouant aussi le rôle du RSSI, il paraît indispensable de faire la différence entre les deux postes dans un environnement dans lequel la cybersécurité est un enjeu prépondérant pour les entreprises.

Ainsi, on l’a vu, la portée des missions, les objectifs ou encore l’orientation stratégique des deux métiers diffèrent. Là où le RSSI se focalise sur les vulnérabilités des systèmes d’information d’une organisation et la cybersécurité, le DSI cherche, notamment, à garantir la résilience et la continuité de celle-ci en minimisant les perturbations en cas de problèmes.

Séparer les deux postes s’avère donc essentiel pour assurer une expertise optimale dans chacune des missions du RSSI et du DSI. Puisque la cybersécurité est un domaine particulièrement spécialisé (en termes de normes juridiques, d’évolutions technologiques, etc.), recruter un expert en la matière permettra d’assurer une excellente sécurité à l’entreprise.

De cette manière, l’organisation assure une gestion objective des risques liés à la sécurité. En étant un poste indépendant, le RSSI s’appuie, en effet, sur ses compétences spécifiques pour veiller à la protection des systèmes d’information sans être influencé par les impératifs de budget du DSI.

Une alliance nécessaire pour une gestion équilibrée des systèmes d’informations

Si la séparation des rôles est avantageuse pour les entreprises, celle-ci ne signifie pas qu’elles doivent fonctionner de manière indépendante. Au contraire, une collaboration ouverte entre les deux métiers est indispensable pour offrir des solutions coordonnées face aux incidents de sécurité et pouvoir planifier des projets IT efficaces.

Obtenir une meilleure vue des systèmes d’information

En effet, le partage d’informations et la communication entre les deux métiers permettent de disposer d’une meilleure vue d’ensemble des SI. DSI et RSSI sont en mesure de mieux coordonner leurs efforts de défense et, de fait, gagner en efficacité en ce qui concerne la gestion des systèmes d’information.

Minimiser les risques de sécurité liés aux SI

S’ils s’occupent chacun efficacement d’un aspect relatif aux systèmes d’information (optimisation des processus d’un côté et risques liés à la cybersécurité de l’autre), développer des initiatives communes s’avère, par ailleurs, être un bon moyen de minimiser les risques de sécurité. En intégrant pleinement des mesures de sécurité — déterminées par le RSSI — à ses projets IT, le DSI peut mettre en place des projets plus sûrs et pertinents.

Puisqu’ils constituent un binôme expert veillant à la protection maximale des SI, une collaboration s’avère être un véritable atout. De fait, elle aide à convaincre les différents acteurs de l’entreprise (salariés, comités de direction…) de l’importance de pouvoir maitriser les risques informatiques.

Réagir rapidement en cas d’incident de sécurité

Un incident de sécurité ou encore une menace impliquent une réaction rapide et efficace. Aussi, la bonne coordination des actions du DSI et du RSSI est essentielle pour pouvoir minimiser l’impact du problème au sein de l’entreprise.

C’est pourquoi il convient de correctement définir le rôle de chaque métier quant à la gestion de ces complications, notamment en mettant en place, en amont, des procédures et des champs d’actions clairs.

Dans ce contexte, celles-ci ont pour but de clarifier les missions du directeur des systèmes d’information — pouvant, par exemple, veiller à la bonne continuité des opérations de l’organisation — et du responsable sécurité des systèmes d’information — pouvant, quant à lui, se charger de la détection et de la suppression du danger menançant la sécurité de l’entreprise.

Ainsi, l’objectif d’une coopération et d’une communication entre les directeurs des systèmes d’information et les responsables sécurité des systèmes d’information est, à terme, de pouvoir assurer à chaque entreprise des SI à la fois innovants, performants et sécurisés tout en renforçant ses fondations technologiques sur le long terme.

Chargé de mener la politique de sécurité de l’information d’une entreprise, le RSSI (Responsable Sécurité des Systèmes d’Information) remplit des missions de conseil, de sensibilisation, de formation et de veille. Il aide la structure dans laquelle il travaille – en interne ou en tant que prestataire extérieur – à anticiper les risques, faire face aux menaces et préserver l’intégrité des données stockées dans le système d’information. Véritable poste stratégique, le RSSI est soumis à un stress important engendré par ses responsabilités et par des conditions de travail parfois éprouvantes. Résultat : de nombreux professionnels expérimentent un profond épuisement professionnel. Quels sont les facteurs de risque du burn-out chez le RSSI et comment les éviter ?

Le RSSI : un poste aux enjeux majeurs

Le Responsable Sécurité des Systèmes d’Information est en charge de nombreuses missions au sein de son entreprise. Il doit notamment : 

  • Définir les objectifs et les besoins liés aux Systèmes d’Information de l’organisation.
  • Évaluer les risques et les menaces existants (phishing, logiciels malveillants, attaques DoS, ransomware, etc).
  • Mettre en place des procédures adaptées.
  • Élaborer un plan de prévention et instaurer la politique de sécurité de l’administration. 
  • Sensibiliser aux enjeux de la sécurité auprès de l’ensemble des services et des collaborateurs. 
  • Veiller au respect et à l’application du RGPD (Règlement Général de Protection des Données). 
  • Former toutes les parties prenantes de l’entreprise aux enjeux de la sécurité des SI. 
  • Établir et promouvoir une charte de sécurité propre à l’entreprise. 

Véritable expert des questions de sécurité, le RSSI est par ailleurs en mesure de détecter les failles dans la sécurité des SI de l’entreprise. Il peut travailler dans une structure privée comme publique, pour différents secteurs d’activité. 

RSSI et burn-out : les facteurs de risque

Le RSSI est donc un poste polyvalent et stratégique, généralement occupé par des profils passionnés par la cybersécurité. Depuis quelques années, le métier tend toutefois à perdre de sa superbe et le secteur rencontre de plus grandes difficultés à recruter. Avec des salaires revus à la hausse et le développement des ressources disponibles, on pourrait s’attendre au phénomène inverse. Mais face à un stress de plus en plus intense et compliqué à gérer, de nombreux responsables voient leur santé mentale se dégrader ; une situation qui aboutit parfois à un épuisement professionnel. 

Une enquête du CESIN (Club des Experts de la Sécurité de l’Information et du Numérique) révélait, en 2023, que près de 28% des RSSI présentent un risque d’épuisement au travail, tandis que 60% d’entre eux affirment être très stressés au quotidien. Afin de mieux comprendre le phénomène, la profession a identifié plusieurs causes : 

  • Des responsabilités et des taches de plus en plus nombreuses, parfois difficiles à gérer pour une seule personne. 
  • Des conséquences juridiques non négligeables pour certaines de leurs actions, parmi lesquelles des amendes importantes pour l’entreprise (qui peuvent atteindre des milliers d’euros).
  • Des environnements numériques davantage complexes et pas toujours fiables.
  • Un équilibre insuffisant entre vie professionnelle et vie privée. 
  • Une pression permanente provoquée par des menaces grandissantes, aujourd’hui amplifiées par les outils basés sur l’intelligence artificielle, mais également par de nombreuses règlementations et certifications à valider avant d’être appliquées.
  • Des négociations permanentes en cas de manque d’adhésion de la part de la direction ou des équipes. 
  • Un champ d’action si vaste qu’il incite le RSSI à considérer que son travail n’est jamais totalement terminé. 

Ajoutons à cela la pandémie de Covid-19, survenue en 2020, qui a provoqué une véritable crise au sein du secteur. Du jour au lendemain, les responsables ont dû repenser l’ensemble des systèmes d’information afin de permettre le déploiement du télétravail ; une mission colossale souvent demeurée invisible pour les utilisateurs. 

Quelles solutions pour préserver la santé mentale des RSSI ?

Face à ce constat et à un nombre croissant de burn-out dans ce corps de métier, plusieurs moyens ont progressivement été mis en place pour endiguer le phénomène, préserver la profession et protéger ceux qui l’exercent. 

Il s’agit notamment de proposer des formations techniques en cybersécurité qui permettent de se mettre à jour sur les évolutions constantes du secteur, mais également d’acquérir de nouvelles compétences et de maintenir le lien avec ses pairs. Il est par ailleurs essentiel de sensibiliser les membres de la direction à l’importance de la fonction RSSI et aux risques encourus. Une bonne connaissance de ces enjeux encouragera la direction à partager la considération pour les règlementations en vigueur et à soutenir le RSSI face à l’éventuel scepticisme de certains salariés ou de certains services.

Si aucune entreprise ne fonctionne parfaitement, il est toujours possible de s’améliorer en identifiant les mauvaises habitudes et les process contreproductifs. Cela permettra au RSSI de trouver un bon équilibre au travail et d’être dans de meilleures conditions pour s’adapter aux multiples changements liés à son métier. 

Dans la mesure où le RSSI a une fonction managériale, il doit savoir reconnaître les signes de stress ou de mal-être chez ses collaborateurs. Il maintient ainsi une bonne qualité de vie au travail et un climat sain au sein de son équipe, où entraide et préservation de soi vont de pair. Pour y contribuer, l’entreprise peut aussi financer des formations de gestion du stress et des programmes centrés sur le bien-être ; de quoi constituer un socle solide pour améliorer les conditions de travail générales. 

La création et la préservation d’un environnement de travail favorable au RSSI et à l’exécution de ses taches font partie des missions du DRH (Directeur des Ressources Humaines). Celui-ci joue un rôle majeur dans la prévention du burn-out des salariés et des collaborateurs d’une entreprise. La direction doit alors mener un discours de prévention et de sensibilisation auprès de ce département afin qu’il saisisse les enjeux de la sécurité des systèmes d’information et l’importance de la mission du RSSI. Ce poste étant au cœur des décisions stratégiques d’une organisation, il est temps de le considérer de manière plus juste, de prendre conscience du risque croissant de burn-out et de lui offrir un cadre à la fois stable et sain pour lui permettre d’exceller dans sa fonction et pérenniser la profession. 


Assurer la sécurité des données de santé est crucial dans un contexte où les cybermenaces sont omniprésentes. La certification HDS (Hébergeur de Données de Santé) est devenue incontournable depuis 2018 pour garantir que ces données sensibles sont protégées selon les normes les plus strictes.

Cette FAQ approfondit les aspects essentiels de la certification HDS, en se concentrant sur les éléments pratiques, les nouveautés réglementaires et les critères de sélection d’un hébergeur certifié.

Aspects pratiques de la certification HDS

Combien de temps prend une certification HDS ?

Le délai moyen pour obtenir la certification HDS est de 4 à 6 mois, en fonction de la maturité de l’organisation. Ce délai inclut généralement une phase d’audit interne, la mise à niveau documentaire, la formation du personnel, et l’audit par un organisme certificateur. Un accompagnement expert permet souvent d’optimiser ce calendrier.

Quelle est la durée de validité de la certification HDS et comment se passe lerenouvellement ?

La certification HDS est valable pour une durée de 3 ans, avec une surveillance annuelle intermédiaire. À l’issue de cette période, un nouvel audit de renouvellement est requis pour maintenir la certification.

Quels sont les six domaines d’activités couverts par la certification HDS ?

  1. Hébergement d’infrastructure physique
  2. Hébergement de plates-formes d’applications
  3. Infogérance d’applications
  4. Sauvegarde de données de santé
  5. Exploitation d’applications
  6. Archivage légal de données de santé

Nouveautés et évolutions réglementaires

Quelles sont les nouveautés de la version 2 du référentiel HDS ?

La version révisée du référentiel de certification HDS, publiée en mai 2024, introduit plusieurs nouvelles exigences conçues pour renforcer la souveraineté des données et améliorer la protection des informations sensibles.

Principales nouvelles exigences :

  • Renforcement de la souveraineté des données : Les données doivent être hébergées dans des infrastructures situées exclusivement dans l’Espace Économique Européen (EEE)
  • Protection accrue des informations sensibles : Mise en œuvre de mesures de sécurité renforcées, incluant des protocoles de chiffrement avancés et une gestion stricte des accès
  • Transparence et traçabilité : Obligation pour les hébergeurs de documenter et de rendre accessibles les politiques de sécurité et de protection des données

Impact pour les hébergeurs :

Ces changements nécessitent souvent des mises à jour documentaires, une adaptation des façons de travailler, ainsi que des investissements en technologies de sécurité et en formation du personnel.

Délai de mise en conformité : Le délai de mise en conformité est fixé à mai 2026.

Choix d’un hébergeur certifié HDS

Les fournisseurs (y compris les GAFAM) doivent-ils être certifiés HDS ?

Les grands acteurs du cloud, souvent appelés GAFAM, doivent également se conformer aux exigences HDS s’ils hébergent des données de santé en France. Il est essentiel de s’assurer que cette certification est détenue directement par le prestataire, et non par un sous-traitant. 

Quelles garanties offre un hébergeur certifié HDS ?

Un hébergeur certifié garantit :

  • La conformité avec le référentiel HDS
  • Le respect de la souveraineté des données (hébergement dans l’EEE)
  • L’application de pratiques de sécurité conformes à la norme ISO 27001
  • Une gouvernance claire, traçable, et contractualisée

Quels critères vérifier lors du choix d’un hébergeur ?

Le choix d’un hébergeur certifié HDS ne doit pas se limiter à la vérification du certificat.

Éléments à analyser de manière approfondie :

  • Détention directe de la certification HDS : Assurez-vous que l’hébergeur détient lui-même la certification, et non via un sous-traitant
  • Conformité à la norme ISO 27001 : Elle garantit la mise en place d’un système de management de la sécurité de l’information
  • Domaines d’activités couverts : Vérifiez que les activités HDS dont vous avez besoin sont incluses dans le périmètre de certification
  • Respect des exigences contractuelles : Clauses de sécurité, traçabilité, plan de reprise, etc.
  • Localisation des données dans l’EEE : Conformément aux exigences de souveraineté du référentiel HDS v2

Points de vigilance supplémentaires :

  • Vérification du périmètre de certification (ex : seulement l’infrastructure ou aussi l’infogérance ?)
  • Modalités de gestion des incidents de sécurité
  • Transparence sur les procédures de réversibilité en fin de contrat

Quelles clauses doivent figurer dans les contrats ?

Le contrat d’hébergement doit inclure :

  • Conformité aux exigences HDS
  • Périmètre de certification et domaines d’activités couverts
  • Localisation des données (dans l’EEE)
  • Modalités de gestion des accès et traçabilité

Un tableau de répartition des responsabilités entre l’hébergeur, le client et d’éventuels sous-traitants est également recommandé pour clarifier les engagements contractuels.

Outils et accompagnement

Comment Fidens by TVH Consulting peut-il vous accompagner ?

Obtenir la certification HDS est un processus complexe qui nécessite un accompagnement expert. Fidens by TVH Consulting offre un soutien stratégique, avec des services d’audit et de conseil personnalisés pour répondre aux exigences spécifiques de chaque organisation. Nous avons déjà accompagné près de 20 structures dans leur démarche de certification HDS. Grâce à une expertise approfondie, Fidens guide les entreprises tout au long du processus de certification, assurant une conformité efficace et durable. 

Quel est le rôle d’APOS dans la conformité HDS ?

APOS, le logiciel développé par Fidens, est un outil clé pour gérer efficacement la conformité HDS. Il offre une traçabilité précise et centralise la gestion des documents de sécurité, simplifiant ainsi l’alignement avec les exigences réglementaires. En intégrant APOS, les entreprises peuvent maintenir une surveillance continue de leurs pratiques de sécurité, garantissant une conformité constante et fiable.

« La certification HDS est bien plus qu’une simple exigence réglementaire ; c’est une assurance de sécurité et de confiance pour les patients et les professionnels de santé. Chez Fidens by TVH Consulting, nous avons déjà accompagné de nombreuses organisations dans leur démarche de certification, en mettant à profit notre expertise pour garantir une conformité sans faille. » 

Laurent Galvani, Expert en Cybersécurité et Responsable avant-vente cybersécurité chez Fidens by TVH Consulting 

Dans un monde où la numérisation des échanges croît et les attaques informatiques constituent de véritables menaces pour les organisations, former et/ou recruter des experts compétents dans le domaine s’avère primordial. Au sein des métiers de la cybersécurité se déclinent plusieurs familles de professions. Parmi elles, la gestion de la sécurité de l’entreprise et le pilotage des projets liés à celle-ci, à laquelle appartient notamment le responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI). Rôle, missions et compétences : nous faisons le point sur le poste de responsable des systèmes d’information.

Le RSSI, qu’est-ce que c’est ?

Expert en sécurité de l’information, le responsable de la sécurité des systèmes d’information est employé pour s’occuper du pilotage de la démarche de cybersécurité au sein d’une entreprise. Il prend ainsi le temps d’évaluer la vulnérabilité du système d’information pour ensuite aboutir à la définition d’une politique de sécurité adaptée aux besoins et à la taille de l’organisation.

De la prévention à la protection en passant par la résilience et la remédiation, il s’impose comme véritable architecte de la sécurité des systèmes d’information d’une entreprise puisqu’en plus d’en déterminer les objectifs et solutions, il veille à la bonne application de la politique de sécurité.

Fort de ses rôles opérationnels et de conseil, le rôle du RSSI s’est progressivement développé : il s’assure ainsi de la mise en place des différentes stratégies de sécurité tout en informant et/ou formant sa hiérarchie et ses équipes quant aux différents risques relatifs à la sécurité informatique de l’organisation.

Les missions du responsable de la sécurité des systèmes d’information

Poste stratégique au sein d’une entreprise (grande entreprise, TPE ou PME), le responsable de la sécurité des systèmes d’information gère des tâches variées, essentielles au bon fonctionnement de la politique de sécurité des SI.

Les tâches génériques du RSSI

La première mission du RSSI consiste à identifier les enjeux et les risques en matière de cybersécurité. Ainsi, il :

  • Détermine les axes et les objectifs stratégiques qu’il fait valider par la direction compétente ; 
  • Définit un plan d’actions annuel ou pluriannuel ; 
  • Maintient et adapte la politique de sécurité des systèmes d’information avec les acteurs concernés ;
  • Définit une politique d’investissement en fonction des objectifs prédéterminés ;
  • Contribue à définir et animer l’organisation de la cybersécurité ;
  • Effectue de la veille technologique pour suivre l’évolution des risques au sein de son secteur.

Le RSSI veille également à la protection de l’entreprise, puisqu’il :

  • Définit les actions organisationnelles et techniques à mettre en place pour atteindre les objectifs de cybersécurité ; 
  • Offre un support à ces actions via une assistance technique et méthodologique et des outils et services de sécurité ;
  • Diffuse une culture SSI et assure la promotion des chartes de sécurité informatique ;
  • Réalise des audits périodiques et des contrôles pour évaluer le niveau de sécurité de l’entreprise ;
  • Contrôle la bonne application des politiques de sécurité des SI dans l’entreprise, mais aussi vis-à-vis des tiers ;
  • Répond aux sollicitations des clients de l’entreprise quant aux questions de sécurité.

À cela s’ajoute une mission de détection, consistant à instaurer un Centre des Opérations de Sécurité et à prendre les mesures organisationnelles et techniques nécessaires pour surveiller l’ensemble des événements de sécurité, relever les incidents et réagir efficacement aux potentielles attaques. 

Le RSSI est naturellement chargé de répondre aux problèmes de sécurité des SI en s’assurant du bon fonctionnement du dispositif de gestion de crise de sécurité et en contribuant à son pilotage.

Par ailleurs, il assure la continuité des opérations de l’entreprise en :

  • Mettant en place des plans de continuité et de reprise informatique, en lien avec le PCA et le PRA ;
  • Proposant un plan de cyber-résilience.

Si le RSSI joue un rôle de conseiller envers sa hiérarchie, il doit aussi lui rendre compte de ses actions quant au niveau de couverture des risques de sécurité SI tout en jouant un rôle de représentant auprès des autorités de régulation.

Les tâches du RSSI au sein d’une PME ou TPE

En fonction de l’activité, le RSSI ne constitue pas toujours un poste dédié au sein d’une PME ou d’une TPE. Dans ce cas, le DSI, le responsable informatique ou encore un exploitant peut se charger de missions plus ajustées à la taille du réseau de l’entreprise.

Ce professionnel se charge ainsi d’identifier les risques de sécurité et de définir la politique de sécurité des systèmes d’information. Il s’assure de la protection de l’organisation en :

  • Définissant, déployant et assurant le fonctionnement des actions organisationnelles et techniques de sécurité ;
  • S’assurant de la mise en place sécurisée des projets ; 
  • Veillant à la bonne application des règles de sécurité et pilotant les audits de sécurité sur le SI ; 
  • Paramétrant et administrant les outils de sécurité ;
  • Diffusant et sensibilisant les décideurs à la culture SSI.

Là aussi, il se charge de détecter et piloter la gestion des incidents et crises de sécurité tout en instaurant un plan de continuité informatique.

Enfin, le responsable de ces missions est tenu d’une tâche de reporting : il rend compte de l’état des actions de sécurité menées et mobilise des expertises extérieures en cas de besoin.

Les compétences du responsable de sécurité SI

Le métier de responsable de sécurité des systèmes d’information est un poste nécessitant généralement un bac +5 ainsi qu’une spécialisation en cybersécurité. Une expérience professionnelle supérieure à 5 ans dans le domaine est, par ailleurs, souvent nécessaire puisque le RSSI requiert de multiples compétences techniques et humaines.

Au niveau technique, le responsable de sécurité SI doit :

  • Disposer d’une bonne connaissance des enjeux, du fonctionnement et de l’organisation de l’entreprise ; 
  • Connaître les systèmes d’information, leurs principes d’architecture et leurs interfaces ;
  • Maîtriser les fondamentaux dans les principaux domaines de la SSI et comprendre les menaces liées à la cybersécurité ;
  • Connaître les technologies et les outils de sécurité afin de pouvoir construire une stratégie adaptée ; 
  • Disposer de connaissances juridiques en matière de droit informatique et de protection des données et de connaissances des normes et standards dans le domaine de la sécurité.

En ce qui concernent les soft skills, la capacité d’influence, le management d’équipe, le sens de l’intérêt général, la gestion de la pression et des situations de crise, l’adaptabilité et la compréhension des enjeux métiers ou encore la capacité à animer des équipes transverses sont autant de compétences comportementales qui lui permettront de mener à bien ses missions.

Depuis quelques années, le rôle du RSSI, c’est-à-dire du responsable de la sécurité des systèmes d’information, n’a pas cessé de s’étendre au sein des organisations privées et des institutions publiques. Plusieurs raisons se cachent derrière ce changement de dynamique, telles que l’augmentation des menaces à travers le monde : une situation d’autant plus vraie en 2025 du fait des conflits géopolitiques et du développement de l’intelligence artificielle (IA). Aujourd’hui, le RSSI revêt par conséquent plusieurs casquettes, faisant de lui un acteur incontournable de la cybersécurité. Pour en savoir plus, découvrez dès maintenant les 6 missions essentielles du RSSI en 2025 avec Calliope !

1 – Identifier les besoins en matière de sécurité et évaluer les risques

Attaques DDoS, phishing, logiciels malveillants… Les cyberattaques n’ont jamais été aussi variées et sophistiquées qu’aujourd’hui. Les RSSI font par conséquent face à une demande accrue de la part des organisations, qui n’hésitent désormais plus à faire appel à leur expertise pour se protéger. 

Lorsqu’un RSSI rejoint une entreprise, il doit d’abord mettre en place un processus de sécurité sur mesure. Pour cela, ce professionnel commence généralement par prendre le temps d’identifier les vulnérabilités informatiques actuelles (logiciel, système d’exploitation, réseau, etc.) afin d’anticiper au mieux de potentielles attaques. À partir de plusieurs analyses et tests, le RSSI évalue ainsi le niveau de risque, les dangers ou encore les faiblesses de l’organisation en termes de sécurité.

2 – Définir une politique de sécurité des systèmes d’information

À partir de ses premières analyses, le RSSI doit ensuite définir une politique de sécurité des systèmes d’information (PSSI), avant de la mettre à jour régulièrement. À réaliser en conformité avec les dernières réglementations en vigueur, ce document formel de référence doit notamment permettre de fixer un cap en termes de cybersécurité. 

Par exemple, le PSSI doit lister les bonnes pratiques à adopter, mettre en avant un plan d’actions pour éviter certains dangers identifiés en amont (fuite d’informations, etc.) et préciser les responsabilités de chacun au sein de l’organisation.

À faire approuver par la direction, ce document a pour but de maintenir un bon niveau de sécurité sur le long terme et d’identifier tous les enjeux liés à la cybersécurité. Pour être en mesure de rédiger ce PSSI dans les règles, il faut bien prendre en compte le fonctionnement de l’organisation, ainsi que ses spécificités (protocoles déjà en place, outils utilisés, etc.).

3 – Sensibiliser aux enjeux de sécurité : conseil et assistance

Bien que les cyberattaques soient plus fréquentes de nos jours, beaucoup de professionnels n’en maîtrisent pas les fondamentaux et sous-estiment par ailleurs certains risques. Sachant cela, le RSSI doit par conséquent prendre le temps de les sensibiliser sur le sujet. 

Aujourd’hui, il est essentiel d’éduquer les collaborateurs sur la sécurité informatique pour que chacun puisse savoir comment agir et réagir. Pour ce faire, le RSSI peut travailler en collaboration avec le service communication de l’entreprise. Ces professionnels pourront plus facilement transmettre les bons messages, avec des techniques appropriées (vidéos, affiches, e-learning, etc.). En parallèle, des formations pourront être mises en place par le RSSI dans le but de sensibiliser les collaborateurs à la cybersécurité.

4 – Déployer des outils de sécurité adaptés

Pour protéger l’entreprise, le RSSI doit par ailleurs déployer des outils de sécurité adaptés aux besoins réels de la société. Afin de contrer au mieux les ransomware ou encore les attaques par DDoS, il peut utiliser ses ressources pour installer des antivirus, des logiciels de protection ou encore des protocoles de chiffrement. 

Il faut savoir que le RSSI ne se contente pas de choisir des solutions de sécurité pour l’organisation puisqu’il accompagne aussi leur prise en main dans l’entreprise. En parallèle, il garde un œil sur les infrastructures de sécurité déjà en place.

5 – S’assurer de la bonne application des règles de sécurité

Rédaction d’un plan d’actions, sensibilisation aux enjeux de la cybersécurité, mise en place d’outils de sécurité adaptés à l’entreprise… Afin que ce travail puisse véritablement avoir du sens, le RSSI doit également s’assurer que les règles définies en amont sont bien respectées par tous les collaborateurs. 

Dans un premier temps, ce professionnel peut réaliser des audits de sécurité et des tests sur site pour en savoir plus. En parallèle, il doit aussi prévoir des temps d’échanges avec les différents services de l’organisation pour voir comment ceux-ci procèdent, mais aussi pour leur rappeler pourquoi ces règles de sécurité informatique sont si importantes. Une bonne communication est essentielle dans ce cadre-là. 

6 – Réaliser une veille technologique en cybersécurité

Pour finir, le responsable de la sécurité des systèmes d’information ne doit pas s’isoler des nouveautés informatiques et des dernières actualités liées à la cybersécurité au cours de sa carrière. Au contraire, ce professionnel doit réaliser une veille technologique constante dans ce domaine. 

Cette septième mission est incontournable puisque c’est ce qui permet au RSSI de rester à jour sur les nouvelles réglementations en vigueur, de garder un œil sur les outils innovants ou encore de connaître les dernières menaces informatiques à la mode. En ayant une bonne connaissance du monde qui l’entoure (conformités, cyberattaques, etc.), le RSSI pourra plus facilement prendre les décisions les plus efficaces et garantir ainsi la sécurité de la société qui l’emploie. La veille technologique est par conséquent une tâche incontournable.

Évaluer les risques, définir une politique de sécurité adaptée, surveiller la bonne application des règles, informer et former… En 2025, le RSSI occupe une place importante au sein des organisations, comme nous pouvons le constater à travers ces 6 missions essentielles !

Missionné de protéger les données d’une entreprise, le RSSI (Responsable Sécurité des Systèmes d’Information) est chargé de la sécurité d’une partie ou de l’intégralité des systèmes informatiques. Évaluation des risques, prévention des menaces et des cyberattaques, étude des procédures de sécurité, conseil ou encore sensibilisation auprès des collaborateurs font partie des principales missions rattachées à ce poste. Si le RSSI peut être recruté en interne, il est également possible (et fréquent) d’externaliser ce type de fonction. Afin de garantir la réussite du projet, plusieurs questions sont à poser en amont. 

1-Pourquoi externaliser la fonction RSSI ?

Dans de nombreux secteurs d’activité, la présence et l’expertise d’un responsable des SI sont essentielles pour faire face à des menaces de plus en plus nombreuses. L’externalisation de cette fonction présente de multiples avantages, parmi lesquels : 

  • Des coûts nettement réduits, puisque seuls les services réalisés sont rémunérés ; l’entreprise n’engage pas de dépenses liées aux charges et aux prestations sociales. Externaliser la fonction RSSI est donc idéal pour les petites structures de type PME.
  • L’impartialité d’un regard extérieur : un RSSI externe analyse la politique de sécurité de manière plus objective, ce qui facilite la prise de décision et offre une approche plus éclairée sur les processus réellement adaptés à l’organisation.
  • Une plus grande flexibilité : confier la sécurité des SI à un prestataire extérieur permet de profiter de services entièrement adaptés aux besoins spécifiques de l’entreprise.

2- Quel sera le rôle du RSSI au sein de l’entreprise ?

Le rôle d’un RSSI externalisé est semblable à celui d’un RSSI interne. Grâce à des compétences techniques et juridiques et à d’excellentes notions en communication, il est en capacité d’assurer des missions d’accompagnement sur divers aspects : sensibilisation et compréhension des enjeux, orientation vers des processus de sécurité adaptés, interaction avec la direction, formation des collaborateurs.

3- Quels sont les besoins de l’entreprise ?

Procédures de mises à jour logicielles, mesures de cryptologie, analyse des risques et réponse aux menaces, rédaction d’une PSSI (Politique de Sécurité des Systèmes d’Information)… Le RSSI peut mettre en place un large panel d’actions destinées à renforcer la sécurité de vos systèmes d’information. Pour que celles-ci soient adaptées aux besoins de l’entreprise, mais également à sa taille, à son secteur d’activité et à ses enjeux, un audit est nécessaire en amont de la démarche.

4- L’entreprise dispose-t-elle des ressources nécessaires pour assurer la SSI ?

Depuis quelques années, les risques et les menaces liés à la sécurité des systèmes d’information se sont considérablement diversifiés. Afin d’y faire face efficacement, l’entreprise doit faire un état des lieux des compétences et des ressources dont elle dispose : capacité de récupération des données, évolution des pratiques, réactivité… Si l’organisation n’est pas suffisamment armée, l’intervention d’un RSSI externe peut s’avérer nécessaire.

5- Quel est le coût réel du SI de l’entreprise ?

Pour de nombreuses sociétés, la question financière demeure une problématique fondamentale. Avant d’envisager l’externalisation de la fonction RSSI, il est indispensable de calculer le coût de l’ensemble des frais liés au SI interne, puis de le comparer au coût d’un prestataire externe. 

6- Quels KPI définir ?

Les KPI (Key Performance Indicators) sont des outils incontournables pour prendre des décisions stratégiques et évaluer la pertinence et l’efficacité des actions mises en place. Définir et suivre des indicateurs de performance adaptés aux enjeux de l’entreprise permet de suivre une ligne directrice relative au projet d’externalisation, et de mieux piloter les actions du prestataire RSSI. Dans cette branche spécifique de la cybersécurité, des KPI comme la conformité aux normes de sécurité, le temps de réponse aux incidents, la gestion des incidents ou encore la réactivité face aux nouvelles menaces peuvent être choisis. 

7- Quels avantages pour la gestion des risques ?

Externaliser sa fonction RSSI doit apporter une plus-value à l’entreprise. Comme évoqué plus haut, le prestataire RSSI est en mesure de détecter des failles non repérées auparavant grâce à un recul plus important et à une vision plus globale de la structure. Il n’est pas impliqué dans de potentiels conflits internes, et peut ainsi prévenir un plus grand nombre de risques et garantir une meilleure protection.

8- Comment intégrer les collaborateurs de l’entreprise ?

Les salariés étant les premiers utilisateurs des outils SI, la décision d’externaliser la fonction RSSI doit être prise de manière collective. Il s’agit donc de les associer à la réflexion autour du projet afin de faciliter leur adhésion. Une personne ou une équipe expertes peuvent, par exemple, être désignées pour piloter l’externalisation et contribuer au développement d’autres activités de l’entreprise. 

9- Comment évaluer la qualité du prestataire ?

Afin de garantir la réussite d’un projet d’externalisation de la fonction RSSI, il faut bien évidemment vérifier la réputation et la solidité de l’activité du futur prestataire. Le label France Cybersecurity atteste de la qualité des solutions françaises de sécurité informatique, tout comme les qualifications attribuées par l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information). Deux types d’évaluation permettent de sélectionner un produit fiable : 

  • La Certification de sécurité de premier niveau.
  • La Certification selon les critères communs. 

L’ANSSI délivre par ailleurs des qualifications aux prestataires de confiance.

10- Comment tirer parti de l’externalisation de la fonction RSSI ?

Confier sa SSI à un prestataire externe ne signifie pas perdre le contrôle de la fonction. Il s’agit au contraire d’une occasion parfaite pour profiter d’avantages plus larges comme :

  • La formation et l’augmentation des compétences des équipes, qui mènent à une plus grande autonomie dans le champ de la cybersécurité.
  • Un gain de temps supplémentaire pour développer d’autres activités de l’entreprise.
  • La possibilité de profiter des derniers outils et avancées dans le domaine de la cybersécurité sans surcoût d’intégration et de formation en interne.

En fonction de vos possibilités et de vos besoins, il peut être judicieux de recourir à un prestataire extérieur pour assurer la fonction RSSI de votre entreprise. Ces dix questions vous permettent de faire le point avant de vous lancer !